@Henriette Gezundhajt
Considérations générales concernant le genre et le sexe
—On a tendance à confondre le genre (catégorie morphosyntaxique) avec le sexe (réalité du monde d’ordre sémantique).
—les marques casuelles (dominus, domina, templum) ont disparu du français contemporain, et le genre (ainsi que le nombre) est porté principalement par les déterminants (60% du lexique ne change pas de forme sonore selon le genre).
—Pour les êtres animés l'opposition de genre est généralement pertinente sémantiquement :
—un locataire / une locataire
—mais pas pour les non animés
—une pomme, un citron
— Si on dit :
— J’ai mangé *un pomme.
— On viole une contrainte formelle, mais le genre reste inerte sémantiquement. Le locuteur sera exposé à un jugement sociolinguistique, mais il n'en resuletera pas de doute sur le sexe de la pomme.
—l'opposition de genre est généralement non pertinente pour les animés non humains :
—une girafe, une mésange, une panthère, une antilope
— Ces animaux portent un genre formel comme s’il s’agissait d’êtres inanimés.
—De plus, lorsque le genre peut être marqué sémantiquement, le masculin renvoie parfois à l’espèce :
—Mon voisin a un très beau chat sur les genoux. C'est la chatte de Lucie.
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@Henriette Gezundhajt